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On néglige les documentaires ici, qu’en pense-tu la chouette ?

Ça tombe bien parce que j’ai découvert un livre formidable la semaine dernière: Écoute les arbres parler: à la découverte de la forêt de Peter Wohlleben.

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On y apprend des informations étonnantes. Comment les arbres communiquent entre eux en échangeant du sucre par un réseau complexe impliquant les champignons. Est-ce que les arbres ont des souvenirs ? Est-ce qu’ils vont à l’école ?D’une certaine façon oui, en apprenant à pousser droit, ce qui est déterminant pour leur survie. Est-ce que les arbres ont une mère, des grands-parents ?

L’auteur a un rare don de simplifier les dernières découvertes scientifiques sur le sujet en posant des questions simples et concrètes qui font appel à une réalité que connaissent les enfants.

Je vous promets que la prochaine fois que vous sortirez dehors, vous chercherez les signes qui expriment la peur dans les arbres de votre voisinage ou les enfants du grand érable dans le parc de votre quartier.

Un autre livre qui appelle les racines, celles-là affectives est le roman de Marie-Renée Lavoie : Le dernier camelot. J’avoue que ce qui m’a attiré dans un premier temps est la magnifique couverture illustrée par Julie Rocheleau.

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On y rencontre Joe qui livre les journaux avant d’aller à l’école secondaire. Sa situation familiale est un peu particulière parce qu’il est orphelin de mère. C’est sa voisine Visine qui joue ce rôle pour lui et sa petite sœur jusqu’à ce qu’elle tombe malade.

Hospitalisée, Visine confie à Joe plusieurs missions. Il doit rendre à leurs propriétaires des objets qu’elle a “empruntés” tout au long de sa vie. Commencent pour lui alors des incursions dans le passé de Visine. Joe vivra des aventures qui changeront le cours de sa vie.

J’avais déjà adoré Zazie de la même auteure, qui a le don (oui oui, je sais ça a l’air un peu cliché) le mettre en lumière la beauté, la drôlerie et le tragique du quotidien.  Dans ce roman, ce qui m’a touché, c’est le réalisme des retours dans le passé et l’importance de petits gestes qui peuvent bousculer l’existence des autres.

Quand Joe débarque dans un camp de bûcherons pour rendre une ruine-babine à quelqu’un qu’il ne connaît pas, on se sent comme dans les Bûcherons de la Manouane d’Arthur Lamothe avec les mouches, la sueur, la dureté du travail.

Ce roman convoque notre passé collectif, tout en rappelant l’importance de la solidarité. Nous rappelle que nous vivons près de gens avec qui nous sommes liés que l’on le veuille ou non …comme les arbres dans une forêt.