J’ai découvert Shinsuke Yoshitake l’an dernier avec l’hilarant Oh, hé, ma tête ! album dans lequel un garçon qui se change pour prendre son bain coince sa tête dans son chandail et décide de faire sa vie ainsi.
Mais c’est avec C’est peut-être une pomme, que j’ai pris la mesure de l’esprit de délire et de l’imagination de cet auteur.
Trouvant une pomme sur la table de la cuisine en rentrant de l’école, un garçon analyse toutes les possibilités à savoir si ce qu’il a devant les yeux est vraiment le fruit banal que l’on connaît.
Il imagine, par exemple, qu’à part lui le monde entier est une pomme:
ou qu’un ingénieux dispositif la fait fonctionner :
À découvrir aussi: deux autres albums de cet auteur pour trouver de bonnes excuses:
Et si vous aimez douter, vous vous découvrirez peut-être explorateur à l’esprit critique comme dans :
Ou simplement un peu embêtant !
Dans
Les bottes de Petit Jo de Marie Christine Hendrickx et Émilie Seron, l'autrice redonne vie à une comptine hollandaise que sa mère lui racontait enfant.
Le récit se déroule dans un milieu insulaire, précisément dans une maisonnée de pêcheurs, d'ailleurs plusieurs détails visuels nous le rappellent. Dans cette maison, où règne un joyeux chaos en permanence, il y a un grand-père et une grand-mère, un père et une mère, sept enfants et quelques chats. Chaque matin, les enfants quittent pour l'école. Le soir, ils partagent un repas autour d'une (très) grande table et vont se coucher dans un (très) grand lit. Les parents comptent toujours les paires de bottes laissées à l'entrée de la chambre des enfants. Seulement, voilà, une nuit, il manque une paire de bottes. Les parents ont beau compter et recompter, il manque une paire de bottes! Heureusement, les sept enfants dorment paisiblement, mais il est impératif de retrouver les bottes disparues.
Le duo de cette histoire réussi à nous faire ressentir l'atmosphère chaleureuse et dynamique qui règne au sein de cette famille. Ce que j'ai préféré est de découvrir à la toute fin qu'il s'agit d'une histoire de Noël, alors que rien n'annonce ce thème tout au long des pages.
Avec
Les bottes de petit Jo, cette comptine hollandaise, qui dormait dans les souvenirs de l'autrice, pourra continuer à vivre et aller à la rencontre des tout petits.
Le personnage d'Olivia est né sous la plume de l'artiste Ian Falconer il y a une quinzaine d'années. Depuis, plusieurs enfants ont eu l'occasion de sympathiser avec l'adorable cochonnette qui n'a pas la langue dans sa poche et qui témoigne d'une confiance en elle hors du commun.
Olivia prépare Noël est un album charmant tout aussi agréable à écouter qu'à regarder. Chaque illustration recèle de savoureux détails ce qui fait qu'une seconde lecture est souvent nécessaire.
La trame narrative de ce numéro est bien simple. Nous nous retrouvons le 24 décembre et la famille d'Olivia s'affaire à préparer le réveillon de Noël. Cependant, lorsqu'Olivia décide de mettre son grain de sel pour "aider", on peut s'attendre à des résultats pour le moins surprenants.
J'ai appris récemment que le créateur de cette série avait étudié en histoire de l'art. Peut-être pour cette raison, il intègre des répliques d'oeuvres d'art dans chacune de ses histoires. Dans Olivia prépare Noël, nous pouvons admirer quelques photographies et affiches en lien avec la neige et l'hiver.
Un album à lire le 24 décembre.
Combien de nuits reste-t-il avant Noël? est un chouette album sur l'impatience ! Mark Sperring et Sébastien Braun collaborent ensemble à un livre qui fourmille de petits détails autant sonores que visuels. La typographie est dynamique et parfois aussi mouvante que le trajet d'un ourson surexcité.
Il reste quatre jours avant Noël : c'est assez pour se préparer. Il reste tant à faire: écrire des cartes, emballer les cadeaux, trouver un sapin et se faire des amis (bonhommes de neige) ! À chaque matin, Petit ours réveille son papa en lui annonçant l'arrivée de Noël. Et à chaque fois, son père se réveille péniblement et lui répond "Non ! Non, non et re-non ! Ce n'est pas aujourd'hui."
Petit Grizzly et son père ont une relation affectueuse et bourrue: il est agréable d'observer une relation père fils aussi naturelle en littérature jeunesse.
Et je ne vous surprendrai pas en vous annonçant que le plus impatient n'est pas celui que l'on croit.