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Avant de continuer mes suggestions d’imagiers, je tiens à mentionner que l’âge du lectorat associé à chaque ouvrage est tout à la fois important et aléatoire. En effet, la question des tranches d’âge est quelque chose de poreux. Chaque enfant est différent. Pour cette raison, il est amusant de sortir des sentiers battus pour explorer différents livres et observer les réactions de l’enfant.

Je pense à cet enfant de 4 ou 5 ans curieux de découvrir Noir sur blanc de Tana Hoban, petit cartonné destiné aux tout-petits. Le garçon a pris le livre dans ses mains et s’est mis à le feuilleter. Rapidement, il a remis le livre en place en disant qu’il n’aimait pas pour ensuite diriger son attention vers un autre album. De cette façon, il a pu exercer son sens critique et découvrir en toute liberté ce qui lui plaisait et ce qui lui offrait moins de défi en matière de lecture.

En revanche, j’ai souvent observé des enfants de 5, 6 voir même 7 ans captivés par un imagier à toucher, ouvrage composé de plusieurs textures destiné également à la toute-petite enfance.

Ces observations me questionnent sur notre influence, en tant qu’adulte, dans ce plaisir qu’est la découverte d’un nouveau livre. Surtout, je réfléchis à l’importance de respecter le rythme d’évolution de chaque enfant en tant que lecteur.

Quelques suggestions :


Couleurs, Solotareff, L’école des loisirs, collection Loulou et cie.
( Dès la naissance)

Solotareff nous revient avec un album de photographies déclinées en de multiples coloris. L’auteur (illustrateur, photographe, cinéaste à ses heures) joue sur le cadre sélectionnant un détail plutôt qu’un autre. Les effets d’ombres et de profondeur fascinent les petits (et les plus grands, est-ce nécessaire de le répéter?) Le texte, loin de n’être qu’un simple reflet de la photo, provoque questions, réflexions, émotions, petipatapon. Euh, pardon.

Les chaussures, c’est comme on veut.
Le printemps, c’est blanc et rose et un peu vert.
Vert comme l’herbe.
La mer est grise…quand le ciel est gris.
(…)
Le raisin blanc, c’est vert.
Les crevettes roses, c’est orange.


Les animaux sauvages, François Delebecque, Les Grandes Personnes.
( Dès la naissance)

Cet album regroupe tout ce que les petits aiment : les contrastes, le noir et blanc, les animaux, les photographies et les volets à soulever jusqu’à ce que le sommeil s’en suive. Zzzzzz!

Un livre robuste ( bon, il a tout de même ses limites) où chaque page est composée de petite case. C’est à l’enfant à soulever les volets pour découvrir les animaux cachés. Un indice, cependant, pour aider : l’ombre de l’animal, dessinée sur le dessus du volet. Si certaines devinettes sont faciles à trouver, comme le zèbre ou la girafe, d’autres comme les watusis ou l’ibis rouge, nous font nous creuser les méninges.

Dans la même série : Les animaux de la ferme; Quel chantier!; Vroum! Vroum!; Fruits, fleurs, légumes et autres petites bêtes.


Le petit monde d’Elliott Erwitt, Elliott Erwitt, Tourbillon.
(À partir de 4-5 ans)

Je ne connaissais pas Elliott Erwitt. En lisant sur lui, j’ai appris que c’était un photographe américain né en 1928. Il a photographié tout plein de choses comme les chiens, les États-Unis, l’Europe et les enfants.

Dans ce livre, Erwitt nous livre sa vision toute personnelle et singulière de l’enfance en usant d’un humour qualifié d’ironique (la page couverture démontre bien ce propos).

Les photos en noir et blanc, prises pour la plupart dans les années 50 et 60, évoquent des moments tendres, drôles, touchants, ou encore embêtants. Un verbe accompagne une photo, mais pas n’importe quel verbe et n’importe quelle photo. Je pense à cette page où on associe le verbe sentir à une main usée par la vie tenant une menotte délicate.

Un album qui permet d’aiguiser le regard des petits sur différents moments du quotidien tout en les initiant à la photographie contemporaine.


C’est ma journée!: mon imagier
, Anne Sol, La Bagnole.
(Dès la naissance)

Voici un livre tout-carton aux coins arrondis, un imagier vibrant aux photographies empreintes de lumière et de chaleur. On le feuillette comme on parcourt un album de photos de famille.

Dans la même série : C’est ma couleur!, C’est le contraire!, C’est les vacances!

Encore quelques suggestions:


Bébés à croquer, Saxton Freymann et Joost Elfeers, Mila Editions.


Aujourd'hui je suis..., Mies Van Hout, Minedition.


Noir sur blanc et Blanc sur Noir, Tana Hoban, Kaleidoscope. (Dès la naissance)


Beaucoup de beaux bébés, David Ellwand, Pastel. (Dès la naissance)


Tout Noir, Annette Tamarkin, Les grandes personnes. (Dès la naissance)


Imagier à toucher, Pascale Estellon, Les grandes personnes. (Dès la naissance)

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Quelques fois les hasards de lecture tissent des liens inusités entre des œuvres. Cette semaine, le roman Victor de Simon Boulerice et le manga Sunny de Taiyô Matumoto se sont partagé ma table de chevet.

Le personnage principal de Victor est le jeune premier d’un film. On s’attarde ici à sa personnalité plutôt sérieuse, très loin du bellâtre superficiel auquel on pourrait s’attendre. Étant un grand lecteur, il est fasciné par les dernières phrases que les gens célèbrent prononcent avant de mourir.

Le beau Victor s’est brouillé avec ses parents pour une raison que je ne dévoilerai pas ici et décide qu’il est orphelin. « Vous n’existez plus pour moi. » (p. 14) On découvre au fur et à mesure du récit que la vraie cause n’est pas celle qui était présentée au départ.

La nouvelle série de romans pour lecteurs adolescents « Casting », des éditions la Bagnole, présente trois personnages (Charlotte, Victor et Victoria) qui prennent vie sous la plume de trois auteurs différents (Chloé Varin, Simon Boulerice et Stéphanie Lapointe). Ceux-ci vivent le même événement (les auditions pour le film Une famille à l’envers) et le racontent de leur point de vue. Le tout prend la forme d’un journal intime avec indication de lieu et de date en tête de chapitre (à la manière de discalies), même si cedit journal n’est pas présent dans le récit. Le personnage parle plutôt dans le roman de son Journal d’observations.

Comme toujours chez Boulerice, les fines observations du quotidien séduisent et rendent plus réels les personnages en dévoilant leur force et leur vulnérabilité. Par exemple, Victor remarque que Charlotte fait un tapage terrible avec ses gougounes, alors que lui à s’effacer et à marcher discrètement. « […] Sa démarche tonitruante est celle d’une fillette attachante. Pourvu que le milieu du cinéma ne gâche pas ça. Pourvu que Charlotte Lemieux continue toute sa vie de faire claquer se gougounes là où elle pose les pieds. » (P.41)

Cela dit, ce n’est pas mon roman préféré de cet auteur, le roman reste un peu sage, malgré des personnages intéressants, mais la lecture en est très fluide et parsemée de belles trouvailles. J’aimerais mentionner aussi la présence de plusieurs citations d’œuvres littéraires dans le roman qui promeut une liberté de lecture réjouissante. À partir de 12 ans.

Sunny

Ce manga présente des portraits d’enfants qui habitent même maison d’accueil à cause de leur situation familiale difficile. Sunny est la marque d’une voiture abandonnée qui leur sert de terrain de jeux, un lieu où ils se projettent dans des rêves éveillés.

Ce qui m’a plu particulièrement dans ce manga c’est qu’on y présente un Japon moins froid et aseptisé qu’on a l’habitude de voir. Tant dans les thèmes que dans la forme. Le trait est légèrement charbonneux, la perspective très proche que celle que peuvent avoir les enfants, légèrement en contreplongée. La narration change de point de vue, passant d’un personnage à l’autre même si l’auteur affirme raconter ses propres souvenirs.

« D’un autre côté, je ne voulais pas laisser passer trop de temps, car je craignais de me mettre à idéaliser les choses. Ce que je raconte dans ce manga a réellement eu lieu, et avant de commencer à écrire, j’ai d’abord réfléchi aux conséquences que cela aurait pour eux et pour moi. J’ai failli ne pas écrire cette histoire. » Matsumoto Taiyô entrevue avec Xavier Guibert sur Du9.

Les personnages sont aussi très vivants. Un petit, Junsuke, a constamment le nez qui coule. Les enfants passent leur temps à se chahuter. Le directeur de la maison dit d’ailleurs : « Quand les gosses me parlent, leur égoïsme finit toujours par m’énerver, mais… » « … si je me contente de les écouter de loin, je les trouve mignons. » (p. 161 : 2)

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la-renarde500Stéphanie Lamothe, alias la renarde, a la chance d’être bibliothécaire. Elle cherche à faire le pont entre les livres qu’elle aime et tous les gens qu’elle côtoie. Depuis peu, elle est devenue mère d’un petit renardeau à qui elle espère transmettre sa passion.

Et pourquoi la renarde? Parce que le renard est le plus bel animal! Il attire l’œil avec son pelage roux (curieusement, il en existe toutefois de toutes les couleurs à travers le monde). J’apprends sur Wikipédia qu’on le nommait goupil jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Le mot « renard » est en fait le prénom du héros du Roman de Renart qui a remplacé « goupil » par éponymie. Un animal baptisé à partir d’une œuvre littéraire, quel bon départ. Samivel, un auteur à la fois graphiste et alpiniste (!), a adapté avec beaucoup d’humour ce roman en quelques albums dont Goupil : sur un thème du Roman de Renard qui ont été réédités.

Par la même occasion, on m’annonce que Zorro signifie renard en espagnol et qu’il existe des sorcières coréennes surnommées les « renardes ». Pierre Kabra met d’ailleurs en scène dans la trilogie Mikazuki des démons renards issus du folklore japonais. Un roman d’apprentissage à découvrir absolument pour son atmosphère dense et mystérieuse et pour tout ce qu’on y apprend de la culture japonaise traditionnelle.

Et où déniche-t-on le renard dans la littérature jeunesse? Présent depuis longtemps dans contes traditionnels, le renard use souvent de la ruse, notamment dans les fables. Le corbeau et renard de Lafontaine superbement illustré par exemple par Dedieu (duquel je ferai sûrement l’apologie dans un autre billet). Tatsu Nagata son bon ami (!) présente lui aussi le renard dans sa série de documentaire : « les sciences naturelles de Tatsu Nagata », une collection qui présente de manière humoristique les animaux en montrant quelques caractéristiques qui leurs sont propres.

Le renard peut représenter un personnage sauvage à apprivoiser ou une amitié naissante (Petit Prince, Jane, le renard et moi), Il est aussi un être sensible et, avouons-le, vaniteux. C’est souvent d’ailleurs avec ce travers que les raconteurs d’histoires aiment le mettre en scène. C’est le cas dans l’album Le problème quand on est un renard où se dernier se targue de devoir toujours être intelligent. Cela en fait un protagoniste d’autant plus attachant qu’il partage avec l’homme certains défauts. Dans Fantastique maître renard, court roman de Roahl Dahl adapté au cinéma (en animation) par Wes Anderson, il se lasse de son métier de journaliste par orgueil et décide de dévaliser les poulaillers de la région. Les fermiers vont bien sûr vouloir se venger.

Enfin, je ne peux passer sous silence le magnifique album coup de poing abordant le thème de la maladie d’Alzheimer. L'histoire du renard qui n'avait plus toute sa tête. Un renard vieillissant oublie le jour où l’on est, ses idées, les anniversaires, ne se souvient plus où il habite et finit par oublier même qu’il est un renard. Heureusement les renardeaux prennent soin de lui et ne le laissent pas dormir seul.

En ordre d’apparition:

  • Goupil : sur un thème du Roman de Renard / texte et images de Samivel (album)
  • Mikazuki / Pierre Kabra (roman ado)
  • Les fables de La Fontaine : Le corbeau et le renard et autres fables (contes)
  • Les sciences naturelles de Tatsu Nagata. Le renard (documentaire)
  • Jane, le renard et moi (bande dessinée)
  • Fantastique maître renard, Roal Dahl, Quentin Blake et Wes Anderson (premier roman et film)
  • Le renard qui n’avait plus toute sa tête (album)

D’autres suggestions:

  • La renarde / [texte de] Laurence Bourguignon ; [illustrations de] Guy Servais. (album)
  • Le corbeau et le renard / [texte de] Loïc Dauvillier & [illustrations de] Matthieu Maudet (bande dessinée)
  • Contes de monsieur Renard (contes)

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Plusieurs livres m’ont accompagnée durant ma grossesse (et après). Je présente ici mes plus belles rencontres.

Le premier est un ouvrage documentaire incontournable que l’on met souvent entre les mains des mamans qui veulent montrer au futur grand frère/grande sœur à quoi ressemble la petite crevette qui croit dans leurs ventres : L'odyssée de la vie racontée aux enfants.Je ne suis pas particulièrement friande d’images synthèses, mais celles-ci sont très crédibles. Elles sont tirées d’un film de Nils Tavernier. On y voit le fœtus croître jusqu’au bébé à terme.

Le suivant est un album jeunesse chez MeMo, un éditeur que j’affectionne particulièrement : En t’attendant d’Émilie Vast. Une mère raconte à son enfant à venir les découvertes de la nature qu’elle a hâte de partager avec lui. Construit sur les changements découlant de la succession des saisons, ce magnifique ouvrage présente le temps qui s’écoule pendant que le petit être, destinataire se développe. « En t’attendant, j’ai vu… la pluie devenir neige. » L’illustration est, épurée, utilisant les aplats de couleur et évoquant ce que j’imagine être un certain graphisme scandinave. Le ton est celui de l’émerveillement à la fois pour la richesse de ce qui nous entoure, mais aussi pour la rencontre à venir.

On connait Marie-Sissi Labrèche pour ses autofictions débridées, La vie sur mars abordant le thème de la maternité n’y fait pas exception. Par delà la fantaisie dans l’excès et l’humour réjouissant qui arrivait bien à point dans mon post-partum, l’auteure est aussi très réaliste dans l’évocation de sentiments. Elle pose des questions pertinentes sur la relation mère-fils et sur la difficulté de rester soi-même à travers le nouveau rôle de mère.

J’ai beaucoup aimé aussi le Journal de la création de Nancy Huston. Elle se penche dans cet ouvrage sur quelques couples d’écrivains célèbres (Sand/Musset, Virginia/Léonard Woolf, Scott/ Zelda Fitzgerald) qui ont vécu la vie de famille ou pas. Il faut être honnête, cela ne se passait généralement pas bien pour la femme. En parallèle, elle tient un journal de grossesse et note ses impressions.

Si j’avais un seul livre à proposer sur la maternité ce serait sans hésiter : Les tranchées : maternité, ambiguïté et féminisme, en fragments de Fanny Britt que j’ai lu durant ma grossesse et relus après la naissance de mon petit opossum. Par des témoignages et discussions de femmes qui sont mères ou ne le sont pas, l’auteure affirme haut et fort une maternité et une féminité qui s’exprime hors des clichés et du discours normatif.

Et enfin, un petit clin d’œil aux ressemblances et autres airs de famille que tout l’entourage du nouveau petit être cherche à tirer vers soi : Au monde de Rascal. Un album cartonné magnifique qui aborde avec humour la filiation et la personnalité que l’on projette sur l’enfant. « Mon demi-frère raconte partout qu’hormis la couleur de peau tu lui ressembles de la tête aux pieds! » Au fait, vous ai-je dit que mon petit a des reflets roux dans le pelage ?

  • L'odyssée de la vie racontée aux enfants (documentaire jeunesse)
  • En t’attendant d’Émilie Vast (album)
  • La vie sur mars (roman)
  • Journal de la création de Nancy Huston (essai)
  • Les tranchées : maternité, ambigüité et féminisme, en fragments de Fanny Britt (essai)
  • Au monde de Rascal (album tout carton)

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En tant qu’animatrice littéraire, j’ai toujours installé sur mon tapis de lecture quelques imagiers. Malgré ça, je n’étais pas portée à les mettre à l’avant plan pour la simple raison que selon ce que j’observais et entendais, ce genre de livre n’avait pas besoin de « promotion » particulière. En effet, je constatais que très souvent, nous nous limitons qu’à des imagiers lorsqu’il est question de proposer des livres à la toute petite enfance (c’est-à-dire les 0 à 2 ans), alors que la fiction et les textes plus soutenus ont tout autant leur place chez les bébés (ça, ça sera le sujet d’un autre billet.)

Cela dit, il existe des petits bijoux d’imagiers qui ne demandent qu’à vivre entre les mains des petits…et des plus grands.

Voilà pourquoi, j’ai eu envie de proposer quelques titres coup de cœur. Il y en aurait bien plus, mais je vous invite à compléter par vous-même la petite liste présentée ci-dessous.

Qu’est-ce qu’un imagier?

Petit cours 101 de l’imagier.

Il est difficile de définir avec exactitude un imagier, mais question de se démêler un peu, on pourrait également qualifier l’imagier de documentaire. Très souvent (mais pas toujours), nous retrouverons un mot ou une simple phrase accompagné d’une image. Les thèmes abordés seront aussi vastes que les possibilités et les combinaisons le permettent. Par exemple : les émotions, les fruits et les légumes, les animaux de la ferme, de la jungle, de la ville (ben quoi, les ratons laveurs et les pigeons, alors!?), les instruments de musique, les vêtements, les couleurs, les contraires, alouette!!!!

Les imagiers aident à apprendre, non pas en reprenant textuellement ce qui a été vu à l’école, mais simplement en suscitant la curiosité et l’éveil des sens tout en permettant de nommer clairement leur environnement.

En feuilletant plusieurs de ces livres, vous remarquerez que les frontières entre la fiction et le documentaire tendent à s’estomper. Les artistes font preuve de sensibilité et d’une créativité débordante pour proposer des imagiers qui se rapproche du livre d’art. La dimension poétique, ou encore ludique, sera souvent au rendez-vous, soit dans le choix des illustrations ou encore du texte (ou les deux).

Question de s’inspirer un peu, je vous propose quelques suggestions :

Devant ma maison, Marianne Dubuc, La courte échelle :

( Dès 3 ans)*

Un petit album carré, facile à manipuler, que l’on peut raconter tout d’un coup ou s’amuser à feuilleter au gré des envies. Quelques pages ici et quelques pages là. Et hop! On laisse de côté, pour reprendre la lecture un peu plus tard. On y retrouve un mot sur une image dessinée au crayon de bois. Chaque image amène l’enfant à anticiper ce qui se trouvera de l’autre côté de la page. Quelques fois nous devinons (en plein dans le mille), alors qu’à d’autres moments, le récit nous surprend en nous amenant là où on ne pensait pas aller.

Au carnaval des animaux, Marianne Dubuc, La courte échelle :

( Dès 3 ans)

Le même principe que Devant ma maison est repris dans ce second imagier. Cette fois-ci, les animaux sont invités au carnaval, et pour ce faire, ils se déguisent en un autre animal. Ainsi, le chat se déguise en crocodile, le crocodile en dromadaire, le dromadaire en chameau (Pffft! C’est trop facile, s’exclame le chameau), le chameau se déguise en ours polaire, etc.

La collection mes petits imagiers sonores chez Gallimard jeunesse.

(Dès la naissance)

Une formule très simple : 1 mot + 1 image + 1 son = imagier sonore rigolo et captivant.

Chaque petit livre regroupe un thème comme les oiseaux exotiques ou les instruments pour ne nommer que ceux-là. On retrouve 6 images et 6 sons pour le plaisir des petits qui s’amusent à peser sur le petit bouton. Surtout, les sons proposés sont agréables à l’oreille, très réalistes et sortent, à l’occasion, des sentiers battus.

Vous connaissez, vous, le chant du Loriquet arc-en-ciel?

Potirons et cornichons, Nicolette Humbert, La joie de lire.

(Dès la naissance)

Superbes photos de légumes colorés qui nous donnent envie d’y croquer à belles dents. Les photos sont prises à même les jardins, tantôt de très près et tantôt de loin. De cette façon, on joue avec les perspectives et on permet d’observer les nombreux détails de ces petites merveilles de la nature. À la toute fin, une page avec tous les légumes aperçus au fil du livre vient résumer le tout.

Sous les étoiles et Qui où quoi? de Martine Perrin, Milan jeunesse.

(Dès la naissance)

Petits albums tout-carton aux illustrations contrastées et très graphiques, basés sur les découpes de pages. Ainsi, une page laisse entrevoir des éléments de la seconde. De plus, les petits pourront s’amuser à tourner les pages où bon leur semble, c’est-à-dire, par le centre ou les coins.