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Je trépignais de lire ces deux nouvelles sorties, je n’ai pas été du tout déçue!

Fé verte Amélie Dumoulin

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J’avais (un peu) peur que le changement de lieu dénature le personnage de Fé: la ville s’exprimait tellement bien dans roman précédent (Fé M Fé) que son absence augmentait les chances d’étiolement.

Et bien non, elle survie et nous émeut toujours autant. Cette fois à la campagne où ses parents ont des projets de reconstruction (une grange). Elle, elle s’ennuie dans sa roulotte aux rideaux orange. Mais c’est sans compter son boulot à la friterie, travail pris au hasard, où elle apprendra à connaître la patronne, Ivy et d’autres clients colorés.

Et on retrouve avec bonheur, son amour Félixe,  Moera la voyante et Yan avec qui rien n’est simple. En bonus: vous apprendrez à cuisiner des pogos au tofu!


Les optimistes meurent en premier

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Encore Susan Nielsen ? Et oui, faut croire que l’auteure a été à la bonne école avec la série de ma tendre jeunesse, Degrassi.

Un groupe de jeunes, tous blessés, sont forcés de suivre des cours d’art-thérapie avec un prof qui aurait préféré enseigner à des jeunes du primaire.

Il y a le violent qui a les cheveux gras et dont la mère est décédée récemment, le gay qui trippe sur le mime, l’alcoolique grecque, le mystérieux homme bionique et Pétula, dont la sœur est décédée en avalant un bouton de la tuque qu’elle lui avait fabriqué.

Ce qui est formidable de ce roman d’observer ces jeunes qui apprennent à s’ouvrir aux autres, sans clichés. Pétula deviendra moins anxieuse en fréquentant Jacob, mais aura aussi à accepter sa part d’ombre lorsqu’il s’avèrera aussi à avoir ses faiblesses. 

En plus, la mère de Pétula est libraire passionnée de littérature jeunesse et Jocob est féru de cinéma alors on a envie de fouiller plus loin et de découvrir plein d’autres œuvres !

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Cette semaine, je suis tombée par hasard sur deux livres formidables qui expliquent le corps humain de manière fort originale.

À la défense de l’organisme !

Plus petite, je me régalais des épisodes d’Il était une fois… la vie, un dessin animé dans lequel Maestro, Pierrot, Petit Gros, Pierrette, le Teigneux, le Nabot personnifiaient des éléments et parasites du corps humain. On retrouve un procédé semblable dans Brigades immunitaires, un manga d’Akane Shimizu, où les éléments su système immunitaires sont aussi personnifiés, mais où les combats sont beaucoup plus sanglants!

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On suit ainsi Hématie (une globule rouge) qui doit livrer son oxygène aux poumons, tout en évitant les attaques du Pneumocoque. Heureusement, elle peut compter sur l’appui de matricule u-1146 un leucocyte (globule blanc).

Ce qui est chouette dans ce shônen, c’est que les super pouvoirs des protagonistes sont liés à leurs caractéristiques réelles: par exemple le virus de la grippe est personnifié par des zombies: “Cette saleté commence par infecter une cellule, puis il se réplique” explique le globule blanc en pleine action. De petits encarts précisent régulièrement à qui on a affaire, sans ralentir la lecture.

Dans le premier tome, on rencontre ainsi les terribles: pneumocoque, pollen de cyprès, virus de la grippe et le staphylocoque doré (bactérie qui loge sur la peau et dans les muqueuses). J’ai très hâte de voir quels seront les prochains ennemis que devront affronter la globule rouge et son allié.


Corps à assembler

Dans Comment fabriquer son grand-frère d’Anaïs Vaugelade, un album grand format qui se nomme lui-même “un livre d’anatomie et de bricolage”, Zuza, une petite fille accompagnée de ses peluches décide de se construire un grand frère.

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il y a ici une chouette vidéo de promotion produite par la maison d’édition.

Avec les moyens du bord, Zuza assemblera les principaux éléments du corps tout en expliquant leur fonctionnement. Ainsi, elle utilisera des élastiques pour concevoir les nerfs, une éponge pour la langue, des entonnoirs pour les oreilles.

Ce livre aborde des notions assez poussées (surtout lorsqu’on entre dans les échanges cellulaires et les processus chimiques) qui seront difficilement compréhensible pour de jeunes enfant. Par contre, il peut être un formidable outil de découverte: on peut très bien aller lire des extraits sans perdre le fil.


Depuis ces lectures, je ne vois plus une simple écorchure de la même manière !

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Pour préparer son petit à ce grand évènement, deux titres me séduisent particulièrement: Ma petite rentrée d’Annette Tamarkin chez les Grandes personnes et Xavier-la-lune de Martine Audet chez Dominique et compagnie.

La chouette avait déjà présenté quelques beaux imagiers de Tamarkin ici. Je me permets d’en rajouter. Cette auteure belge maîtrise de manière formidable le travail du papier. On peut d’ailleurs avoir un aperçu de ses pop-up dans ce court vidéo.

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Autant vous l’avouer tout de suite: je crois que les tout-petits ont droit pouvoir manipuler les livres, au risque même de parfois les abîmer.

On me demande souvent des livres pour préparer les jeunes enfants à l’entrée à la maternelle et je crois que ce livre présente toutes les notions essentielles de manière ludique et esthétique !

Par exemple, on peut replier les doigts d’une main pour apprendre à compter. On ouvre de petites portes pour apprendre les couleurs, on glisse de belles pastilles rouges pour apprendre les positions spatiales, etc.


Mon deuxième titre Xavier-la-lune est un sympathique album pour désamorcer la peur de retourner en classe.

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Il présente un jeune garçon sensible qui utilise ses souvenirs et découvertes de l’été pour magnifier son présent de manière poétique.


Les poèmes, m’a expliqué maman maman

donnent des mots à mettre aux peines,

à l’inconnu, au merveilleux,

aux jours de monstres trop monstrueux,

aussi à ce qui est difficile à dire,

comme les je t’aime, les j’ai mal


Les illustration toutes en rondeur de Luc Melanson amènent une certaine douceur par le choix des couleurs et les liens qu’il tisse avec les mots.


Ne reste qu’à espérer que votre tout-petit découvre la joie de découvrir par lui-même et d’apprendre. D’autres suggestions pour apprivoiser l’école:

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Durant l'été, nombreuses sont les occasions de profiter de concerts de musique classique en plein air. Que ce soit La virée classique de l'OSM, ou encore l'événement Montréal symphoniquepour ne nommer que ces deux activités, ces événements nous donnent la chance de tendre l'oreille et d'oublier le bruit des marteaux-piqueurs.

Enthousiasmée par ces propositions, j'ai eu envie de suggérer quelques lectures afin de familiariser les enfants (et peut-être bien aussi les grands) à la musique classique.

Tout d'abord, aux éditions TamTam

Mozart, le petit génie musical

Vivaldi, les quatre saisons

Ces deux cartonnés nous proposent quelques extraits des plus beaux airs de ces deux compositeurs. Le tout est agrémenté d'illustrations humoristiques où nous voyons des animaux se laisser porter par la grâce de la musique.

En continuant avec les imagiers, la collection Mes petits imagiers sonores chez Gallimard offre des livres musicaux pour les tout-petits (mon expérience d'animatrice m'indique que les plus grands ADORENT aussi.)

Mozart, Casse-Noisette, La flûte enchantée, Les instruments vol.1 et 2, Mes musiques classiquessont quelques-uns des titres que vous trouverez.


J'apprécie particulièrement la qualité sonore de cette collection ainsi que l'originalité des instruments proposés. De plus, le format rend la manipulation facile pour les menottes encore maladroites.

Pour les plus grands, Un monde fantastiqueet Le chant des oiseaux, tous deux publiés chez La Montagne secrète, retiennent mon attention.


Ces ouvrages nous permettent d'entendre une sélection d'oeuvres phares de compositeurs issus de toutes les époques et de différents genres. Dans Un monde fantastique, les compositions choisies s'inspirent de légendes anciennes et de vieilles superstitions tandis que dans Le Chant des oiseaux, les mélodies se rapprochent du chant des oiseaux. Détail apprécié: un glossaire de termes musicaux et un guide d'écoute se retrouvent à la fin.

Écoutez, la musique est partout, même dans les livres.

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Question de nous rappeler que l'été bat son plein, j'ai eu envie de m'entourer de jaune pour quelques instants. Vous ne trouvez pas que peu importe le temps qu'il fait à l'extérieur, le jaune met de la vie dans une pièce? 

Il y a le jaune poussin, jaune citron, jaune d'oeuf, jaune moutarde, jaune serin, jaune banane (nanane), jaune ocre, jaune soleil, évidemment. Il y a des livres jaunes aussi.

Je vous présente deux livres québécois; un dont l'histoire débute en plein cœur de Paris, alors que l'autre trouve son chemin dans les ruelles du Mile End.

Le parapluie jauneest paru il y a quelques années aux éditions de La Courte Échelle.
Dès les premières pages, un parapluie se présente au lecteur en toute simplicité. Ce personnage particulier a quelques tracas. C'est qu'il a connu des jours plus heureux. Depuis la mort de madame Grésil, monsieur Grésil est si triste qu'il ne sort plus. Les amoureux avaient l'habitude de faire des promenades sous la pluie, mais le coeur n'y est plus et le parapluie s'ennuie toujours un peu plus. Il doit absolument trouver une solution, un signe, un bruit qui sortirait Monsieur Grésil de sa torpeur et lui redonnerait goût à la vie...

À pas de souris, nous suivons la réflexion de ce parapluie. Comme un rayon de soleil après l'orage, viendront les premiers pas de Monsieur vers lui. Dans ce récit, chaque geste posé par cet homme compte et se transforme en une caresse aussi douce qu'une petite plume. On nous parle de tristesse et de mort sans détour, mais avec un doigté si apprécié. Les illustrations dans des coloris de jaune, gris et noir nous percutent et nous intriguent, comme par exemple cette image où la mort hideuse, difforme et beaucoup trop imposante, mais en même temps fascinante se présente à un monsieur Grésil abattu, presque effacé. On se demande si la grande faucheuse ne l'engloutira pas à son tour, mais c'est mal connaître la débrouillardise du parapluie.

La deuxième lecture que je vous propose est L'oiseau de Coletted'Isabelle Arsenault.

L'artiste n'en n'est pas à ses premières armes comme illustratrice, mais cette BD est sa première en tant qu'illustratrice et auteure.

En tant que citadine, j'avoue apprécier me retrouver dans des décors typiquement montréalais et je suis bien servie avec cette BD. L'histoire commence de façon classique: Colette vient d'emménager dans le Mile-End. Pour la énième fois, elle demande à sa mère un animal de compagnie et pour la énième fois sa mère lui refuse. Elle décide donc d'aller explorer les ruelles de son quartier. Ce petit chaperon jaune emboîte le pas avec un air tristounet, mais au détour d'une clôture, elle rencontre deux gamins. "Que fais-tu?" lui demande l'un d'eux. Euh...je cherche ma perruche. Ah oui! Nous allons t'aider." Et les voilà qui fouille le moindre racoin. D'un petit groupe de trois, ils deviendront quatre et cinq et... au final Colette aura fait la connaissance de tout le voisinage.

Ce récit, véritable antidote à l'ennui, nous permet de retrouver avec plaisir la douceur et la vivacité du coup de crayon d'Arsenault.

L'oiseau de Colette est le premier d'une série mettant en vedette les personnages de la bande du Mile-End.

Pour terminer, deux petits livres cartonnés à glisser entre les menottes de bébé.

Jaune de Marc Pouyet

Jaune chameau de Janik Coat