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Cette semaine, je suis tombée par hasard sur deux livres formidables qui expliquent le corps humain de manière fort originale.

À la défense de l’organisme !

Plus petite, je me régalais des épisodes d’Il était une fois… la vie, un dessin animé dans lequel Maestro, Pierrot, Petit Gros, Pierrette, le Teigneux, le Nabot personnifiaient des éléments et parasites du corps humain. On retrouve un procédé semblable dans Brigades immunitaires, un manga d’Akane Shimizu, où les éléments su système immunitaires sont aussi personnifiés, mais où les combats sont beaucoup plus sanglants!

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On suit ainsi Hématie (une globule rouge) qui doit livrer son oxygène aux poumons, tout en évitant les attaques du Pneumocoque. Heureusement, elle peut compter sur l’appui de matricule u-1146 un leucocyte (globule blanc).

Ce qui est chouette dans ce shônen, c’est que les super pouvoirs des protagonistes sont liés à leurs caractéristiques réelles: par exemple le virus de la grippe est personnifié par des zombies: “Cette saleté commence par infecter une cellule, puis il se réplique” explique le globule blanc en pleine action. De petits encarts précisent régulièrement à qui on a affaire, sans ralentir la lecture.

Dans le premier tome, on rencontre ainsi les terribles: pneumocoque, pollen de cyprès, virus de la grippe et le staphylocoque doré (bactérie qui loge sur la peau et dans les muqueuses). J’ai très hâte de voir quels seront les prochains ennemis que devront affronter la globule rouge et son allié.


Corps à assembler

Dans Comment fabriquer son grand-frère d’Anaïs Vaugelade, un album grand format qui se nomme lui-même “un livre d’anatomie et de bricolage”, Zuza, une petite fille accompagnée de ses peluches décide de se construire un grand frère.

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il y a ici une chouette vidéo de promotion produite par la maison d’édition.

Avec les moyens du bord, Zuza assemblera les principaux éléments du corps tout en expliquant leur fonctionnement. Ainsi, elle utilisera des élastiques pour concevoir les nerfs, une éponge pour la langue, des entonnoirs pour les oreilles.

Ce livre aborde des notions assez poussées (surtout lorsqu’on entre dans les échanges cellulaires et les processus chimiques) qui seront difficilement compréhensible pour de jeunes enfant. Par contre, il peut être un formidable outil de découverte: on peut très bien aller lire des extraits sans perdre le fil.


Depuis ces lectures, je ne vois plus une simple écorchure de la même manière !

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Pour préparer son petit à ce grand évènement, deux titres me séduisent particulièrement: Ma petite rentrée d’Annette Tamarkin chez les Grandes personnes et Xavier-la-lune de Martine Audet chez Dominique et compagnie.

La chouette avait déjà présenté quelques beaux imagiers de Tamarkin ici. Je me permets d’en rajouter. Cette auteure belge maîtrise de manière formidable le travail du papier. On peut d’ailleurs avoir un aperçu de ses pop-up dans ce court vidéo.

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Autant vous l’avouer tout de suite: je crois que les tout-petits ont droit pouvoir manipuler les livres, au risque même de parfois les abîmer.

On me demande souvent des livres pour préparer les jeunes enfants à l’entrée à la maternelle et je crois que ce livre présente toutes les notions essentielles de manière ludique et esthétique !

Par exemple, on peut replier les doigts d’une main pour apprendre à compter. On ouvre de petites portes pour apprendre les couleurs, on glisse de belles pastilles rouges pour apprendre les positions spatiales, etc.


Mon deuxième titre Xavier-la-lune est un sympathique album pour désamorcer la peur de retourner en classe.

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Il présente un jeune garçon sensible qui utilise ses souvenirs et découvertes de l’été pour magnifier son présent de manière poétique.


Les poèmes, m’a expliqué maman maman

donnent des mots à mettre aux peines,

à l’inconnu, au merveilleux,

aux jours de monstres trop monstrueux,

aussi à ce qui est difficile à dire,

comme les je t’aime, les j’ai mal


Les illustration toutes en rondeur de Luc Melanson amènent une certaine douceur par le choix des couleurs et les liens qu’il tisse avec les mots.


Ne reste qu’à espérer que votre tout-petit découvre la joie de découvrir par lui-même et d’apprendre. D’autres suggestions pour apprivoiser l’école:

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Pour poursuivre ce Mois de la bd: un manga qui allie gourmandise et passion du vélo, ça existe ? Oui ! cette série s’appelle Les petits vélos de Keiko Koyama.

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Elle met en scène des animaux mignons: une loutre - Monsieur Véloutre- entouré d’un chat livreur de lait, d’une brebis cuisinière, d’un lémurien mangaka, d’une singe gibbons, d’un lynx coursier et de plusieurs autres.

Véloutre tient une pizzeria où l’on déguste des pancakes géants qui est en fait une boutique de réparation de vélo située… en haut d’une colline! La Strade Bianche

Passionné de vélo, il se fâche de recevoir plus de gourmands que de cyclistes.

Les courts chapitres présentent souvent un besoin ou une situation permet d’expliciter un aspect du vélo. On rencontrer par exemple dans le tome 2: une maman kangourou qui veut se procurer un siège pour enfant, la visite d’un atelier de fabrication sur mesure avec le maire (un dragon de komodo qui veut offrir un vélo à sa femme), le chat livreur qui a besoin d’un imperméable adapté, la compétition.

Le manga s’adresse aux enfants en premier: les intrigues sont simples. Il n’y a pas d’obstacles à la compréhension, pas d’humour au second degré. Les jeunes lecteurs seront attirés par des personnages animaliers irrésistibles par leur mignonnerie.

Je connais quand même plusieurs adultes passionnés de vélo qui deviendront vite accro car on apprend plein de détails techniques : origine du métal chromoly, vélo cargo et sportif, gamme de selles, transport du vélo…etc. De quoi donner envie de rouler, si l’été peut enfin arriver !

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Il arrive souvent que mes lectures au hasard tissent des liens entre elles, je l’ai déjà dit. J’ai lu dernièrement  le deuxième tome du Mari de mon frère, un manga de Gengoroh Tagame et Le dernier qui sort éteint la lumière de Simon Boulerice qui présentent des pères formidables.

Le premier livre présente la petite Tana, élevée seule par Yaichi qui est un homme célibataire. Leur vie est bousculée par la venue au Japon de Mike, oncle canadien de la petite Tana qui est veuf du frère de Yaichi. Tana est curieuse et adore son oncle. Elle pose plein de question sur la relation amoureuse entre les deux hommes et elle est le prétexte pour expliciter différents concepts de la culture gay.  Le manga met aussi en scène les préjugés et appréhensions du père de Kana et du voisinage de cette famille.

mari de mon frere

Dans le premier tome je trouvait les inserts didactiques un peu lourds, dans le second ils me semblent plus intéressants: d’où vient le drapeau arc-en-ciel, quels sont les autres drapeaux des fiertés, que signifie l’expression “coming out”.

Mais je dois avouer que ce qui me séduit vraiment de cette série, c’est la représentation non-traditionnelle du rôle de parent. Yaichi s’occupe seul de sa fille. C’est la première fois que je lis un manga où on voit et valorise un homme viril qui s’acquitte des tâches ménagères et est, de plus, un excellent cuisinier. Son ex-femme étant “mariée à son travail”.

On échappe pas à un certain cliché “canadien” Mike a des allures de bucheron sympathique et est maître du macaroni au fromage (!) mais reste que j’ai beaucoup apprécié ma lecture.

dernier qui sort

Dans Le dernier qui sort éteint la lumière, ce qui frappe est la tendresse qui règne dans cette famille. Arnold et Alia sont deux jumeaux qui vivent avec leur deux pères qui s’aiment. Pour fêter leur 13ième anniversaire, leurs deux pères décident d’écrire à leurs enfants 13 lettres qui dévoileront les débuts de leur amour et l’identité de leur père biologique. La réception de la dernière lettre est magnifique: “Nous ne disons rien. Nous nous serrons seulement. Les mots n’arriveraient pas à la cheville de tout ce qui est compris, de tout ce qui circule, de tout ce qui nous unit.” (p.191)

Ce qui est fantastique dans ce roman c’est qu’il présente un couple sain, beaucoup plus aimant que bien des familles représentées dans les romans pour adolescents. Tout en étant imparfaits: Julien et Édouard sont inspirants et comme dans bien des œuvres de Simon Boulerice sont plus réels que nature.

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Coup de cœur pour deux bandes dessinées qui rendent bien le quotidien de jeunes, en petites tranches de vie foisonnantes.

 

Roller Girl  de Victoria Jamieson

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Depuis qu’elle a assisté à une compétition de roller derby,  Astrid rêve d’en faire elle aussi. Elle s’inscrit avec sa meilleure amie Charlotte à un stage d’été. Malheureusement son amie la lâche pour participer à un camp de danse classique avec son ennemie, Rachel.

Dans le même esprit de l’auteure très populaire, Raina Telgemeier, avec un petit côté punk en plus. Le trait un petit peu échevelé sied parfaitement à la vivacité de ce sport que vous voudrez absolument pratiquer après ce livre !

 

 

Les autres 1. par Iris

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Jacques-Olivier, Jérémy, Charlie et Frank ne sont pas les plus populaires (ils se font même parfois enfermer dans leur casier) mais amitié qui les réunit est réelle.

Premier chum, acné, rentrée scolaire : des moments marquants de la vie adolescente sont abordés de manière très drôle. Le dessin caricatural est parfait pour ce type de courtes histoires qui ont été prépubliées dans Curium (le pendant ado des Débrouillards). Ce livre rappelle aussi la bande dessinée Retour au collège de Riad Sattouf en moins déprimant.