Hochelaga, mon quartier
- Publié dans:
- La renarde
J’habite ce village dans Montréal où le meilleur côtoie le pire. Dans le dernier album illustré par Rogé, des poèmes d’écoliers expriment la vivacité et la beauté du quotidien.
On comprend que j’étais impatiente de découvrir ce livre, fruit d’un atelier d’écriture avec des enfants de l’école Saint-Clément. Animé par Jeanne Painchaud, amoureuse des haïkus, il regroupe une quinzaine de poèmes et autant de portaits d’enfants.
Les portaits ne correspondent pas à leurs auteurs (à trois exceptions près). Ce qui est surprenant puisque l’on trouve toujours des liens entre l’émotion du visage et le texte, forcément. Un éclair de malice, un brin de fierté ou la rêverie transparaissent de ces visages.
Sans plus tarder, mes trois préférés…
J’ai retrouvé un oiseau blessé
on l’a lancé pour qu’il vole
il est retombé
et il est mort (Miguel Tejesda)
Quand il y a du hockey à la télé
je regarde par la fenêtre
la rue est déserte
tout le monde est à la maison (Zachary Tremblay-Renaud)
Tout est gelé
je suis émerveillée
je peux enfin glisser
après, je suis congelée
Prendre un chocolat chaud
se réchauffer
savourer ce plaisir
Ressortir et regeler
ça m’amuse
mais pourquoi ?
Peut-être que c’est là
que je me sens bien
résister pour ne pas être congelée (Louissa Alexandre)
Mais le mieux, bien sûr, c’est d’aller vous procurer l’album pour construire vos propres correspondances.
Pour prolonger le plaisir, Rogé a travaillé à deux autres projets semblables : Haïti mon pays et Mingan mon village.
Commentaires
On l'aime notre Hochelag' et ses enfants-fleurs plein de poésie aussi.
La chouette